Venue tout droit du Japon, la technique du bois brûlé permet une isolation à la fois esthétique et économique. Ce qui explique certainement pourquoi elle intéresse de plus en plus de personnes en Europe, et aussi en France. Elle était pourtant encore confidentielle il y a quelques années…
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D’où vient la technique du bois brûlé ?
La technique du bois brûlé, aussi appelée « shou-sugi-ban » ou « yakisugi », trouve ses origines dans le Japon ancestral. Le mot « sugi » correspond au cèdre, qui était son principal composant. Ce procédé avait pour but de protéger les habitations (qui étaient souvent en bois) contre les violentes tempêtes japonaises, les UV, les moisissures et les insectes.
Par ailleurs, ce bois déjà brûlé craignait moins les incendies, et constituait un produit retardateur face aux flammes.
Si le procédé est un peu plus négligé ces dernières années dans ses contrées d’origine, des pays tournés vers l’environnement comme les pays scandinaves, l’ont remis au goût du jour. Et les architectes l’utilisent dans de plus en plus de créations.
Quel est son impact écologique ?
Si la technique du bois brûlé a séduit les constructeurs écologiques, c’est avant tout pour ses qualités en termes de longévité et d’entretien du bois. On l’a vu : du bois brûlé ne va pas attirer les insectes (ce qui évitera nombre de traitements).
Mais le procédé constitue également une protection efficace contre l’oxygénation ou la moisissure du bois.
Selon les experts, le bois brûlé a une durée de vie de 80 à 100 ans. Soit presque un siècle durant lequel il n’y aura pas besoin d’entretenir la façade avec des produits chimiques.
Comment fonctionne la technique du bois brûlé ?
Le moyen traditionnel d’obtenir du bois brûlé consiste à lier ensemble trois planches sur un triangle posé debout, et dans lequel on insère du feu. La combustion est éteinte à l’aide de seaux d’eau.
Il est aussi possible de créer un grand lit de braises et d’y coucher des planches deux par deux.
Ou de brûler la couche extérieure du bois au chalumeau. Il faut alors compter de dix à vingt minutes de brûlage par planche.
Pour que le bois soit réellement protégé par le brûlage, les planches doivent être brûlées jusqu’à trois à cinq millimètres d’épaisseur. Le bois doit alors ressembler à une surface couverte d’écailles noires.
Après le feu, il faut brosser les résidus de charbon, puis enduire les planches d’huile de lin, pour encore mieux les hydrofuger. L’engouement pour cette technique a par ailleurs incité des industriels à proposer des produits protecteurs spécialement adaptés pour le bois brûlé.
Depuis quelques années, la technique du bois brûlé ne se limite plus au bardage extérieur de la maison. On l’utilise aussi pour l’intérieur, et même pour des meubles décoratifs. D’autant plus que de varier l’essence du bois, la durée d’exposition au feu et l’intensité du grattage permet d’obtenir un panel diversifié de nuances de noir, du mat au brillant. Vous pourrez ainsi le tester pour une cabane pour enfant, avant de décider si vous allez en recouvrir toute votre maison.